Tituber, tomber, se relever et parfois réapprendre à marcher
Grâce aux travaux du neuropsychiatre BORIS CYRULNIK, nous connaissons mieux aujourd'hui les facteurs psychiques, comportementaux et environnementaux qui nous permettent d'encaisser les chocs.
Etre apte à se reconstruire après un drame, c'est être capable de s'adapter aux épreuves de la vie. Un concept porteur d'espoir.
La notion de résilience vient initialement de la physique de la métallurgie plus exactement, pour désigner l'aptitude d'un corps, une barre de fer par exemple, à resister aux pressions et à reprendre sa forme initiale.
Aujourd'hui on parle volontier de "résilience environnementale" ou "écologique" pour désigner la capacité d'un ecosystème, d'une population ou d'une espèce, à retrouver un fonctionnement normal après un boulversement en profondeur ou une destruction partielle.
Pour Boris Cyrulnik, c'est une sorte de "ressort invisible" de pulsion de vie, c'est l'art de "naviguer dans les torrents", c'est être capable de changer de regard sur les malheurs vécus.
Le résilient est davantage un rescapé d'un naufrage qu'un héros triomphant.
Oeuvrer à la résilience, est-ce faire revenir la personne à l'état d'avant d'entrée dans la douleur ?
Les gènes ne sont pas une fatalité.
Même si vous êtes sensibles à une maladie ou à un état dépressif,vous pouvez agir pour supprimer l'activation des gènes impliqués. Vous pouvez vous protéger de certaines tendances dépressives, négatives ou anxieuses.
Autrement dit, c'est votre comportement qui aura le pouvoir de les activer ou de les désactiver.
Avec la découverte de la neurogénèse, nous savons maintenant qu'il est possible maintenant de fabriquer de nouveaux neurones dans des zones cérébrales spécifiques tout au long de notre vie.
Nous pouvons alors profiter de ce renouvellement neuronal pour prtéger notre santé mentale, notamment en assurant l'intégrité d'une structure cérébrale particulière qui est l'hyppocampe. Celui-ci a un rôle particulièrement de régulateur de notre humeur et contrôle en partie l'équilibre de notre psyché.
Développer sa résilience implique d'abord de renforcer sa santé psychique. Se sortir de sa situation apparaît alors comme très difficile, mais c'est sans compter sur les capacités de changement du cerveau " qui n'est pas figé une bonne fois pour toute mais modulable "
En pratique : : la neuroplasticité est la resource clé de la résilience pour sortir de notre zone de confort.
Cela peut sembler contre intuitif car éviter ce qui nous fait peur nous paraît souvent plus confortable : éviter ses inquiétudes, c'est les prendre au sérieux et rajouter de l'angoisse à l'anxiété. Fuir l'objet de notre inquiétude est intenable car il mène à en avoir de plus en plus peur. A tout âge notre cerveau est capable de se modifier pour faciliter de nouveaux apprentissages.
Nos aires cérébrales ont bien des fonctions dsitinctes, mais coopérent en permanence pour assurer pleinement leur rôle.
- Face à un état émotionnel anxieux ou déprimé, notre hémisphère droit est activé, or il n'est d'aucune utilité pour sortir de cette situation. Non seulement il est inéficace pour résoudre le problème, mais pire encore, son activation entretient l'état émotionnel négatif que nous ressentons.
- En pratique : il faut faire appel alors à notre hémisphère gauche, en arrêtant de percevoir nos soucis de façon globale.
Pour résoudre un problème de stress ou d'angoisse, décomposez le en séries de problèmes plus petits.
L'objectf est d'avoir une série de soucis plus faciles à gérer. Vous pouvez alors les examiner un par un, et réfléchir ce que vous pouvez résoudre facilement.
Plus votre moral s'améliorera, et plus vous aurez l'impression satisfaisante de reprendre petit à petit le contrôle des choses.
Lorsque nous sommes submergés par les émotions nous avons tendance à ne plus agir de façon rationnelle.
Surmonter une épreuve ne peut s'envisager sans faire appel à notre raison et à son siège cérébral : le cortex préfontal. Sans lui aucune civilisation n'existerait, nous serions tous soumis entièrement à nos émotions. Toute démarche psychothérapeutique efficace et résiliente passe par lui.
En pratique : grâce à une réflexion sur soi régulière, nous pouvons entraîner notre cortex à neutraliser une anxiété irrationnelle occasionnée par la partie la plus " primitive " de notre cerveau.
Nous vivons trop souvent en mode " pilotage automatique " guidés par nos habitudes, ce qui peut nous conduire à un état de lassitude et une impression de ne plus contrôler notre vie.
Or nous sommes dotés de toutes les ressources cérébrales nécessaires pour modifier notre façon d'agir au quotidien, avec un peu d'effort.
En pratique : avoir le sentiment de reprendre sa vie en main est une étape importante de la reconstruction de soi, en sortant de nos petites habitudes pour retrouver des comportements sains et agréables qui pourront s'installer dans le circuit des habitudes.
La vie n'est pas d'attendre que
l'orage passe
c'est d'apprendre à danser sous la pluie
Sénèque
En sophrologie le processus de résilience fait appel aux ressources de votre corps et de votre esprit
Les définitions physique et psychologique de la résilience,ne sont dès lors plus à aborder séparément mais de manière indissociable.
La sophrologie vous aidera face à une situation d'adversité perçue, en actvant votre capacité d'adaptation et en faisant émerger vos ressources tant au niveau physique que mental.
Elle vous apprendra à repérer vos émotions, à comprendre leurs messages pour mieux accéder à vos ressources.
L'accompagnement vous permettra de revivre à travers vos sens des moments positifs de votre passé et par la même de vous démontrer que vous avez été à l'origine d'actions porteuses de valeur.
Ici le positif est à comprendre comme " ce qui se vit en nous aujourd'hui, ici et maintenant au sein de votre conscience, avec la force de votre vie dans un objectif de construction et d'amélioration ".
C'est ainsi qu'en vous permettant de prendre conscience en Vous et donc dans vos ressources, le processus de résilience modifiera votre perception de l'adversité et activera votre capacité d'espoir en un Avenir Positif.
Des chercheurs et des psychologues américains ont mis au jour les agissements qui aident à renforcer la capacité à renforcer la capacité de résister aux chocs et à revivre après l'épreuve.
Il ne s'agit pas d'anticiper tous les évènements difficile de la vie, c'est impossible mais de constituer son "kit de survie en milieu hostile"
Faire l'inventaire de tout ce qui nous réconforte, remotive, apaise ou régénaire : voir ses amis, méditer, marcher dans la nature s'occuper de soi, lire, écrire, se faire masser, etc...
Reconnaître que l'on a été victime d'un évènement ne signifie pas désormais que vous êtes une victime pour le restant de vos jours.
Se "décoller" de l'épreuve ne veut pas dire la nier ou la minimiser. Au contraire la nomer permet de prendre la mesure et le temps qu'il faut pour encaisser le choc avant de vous remettre en mouvement.
Des hommes ou des femmes qui ont connu de lourdes épreuves constituent des modèles inspirant et peuvent vous réconforter de manière juste, sincère et empathique. Ces personnes ne surjouent pas l'optimisme, ne projettent pas leur angoisse, elles témoignent de leur expérience et peuvent donner de précieux conseils sur les pièges à éviter.
Les grands résilients sont à l'écoute de leurs besoins physiques et psychiques.Ils savent reconnaître les signaux d'inconfort, de stress et d'anxiété que leur envoie leur corps.Ils pratiquent la "fléxibilité émotionnelle" ce qui signifie qu'ils ne restent pas figés sur leur position ou leurs certitudes. Ils acceptent leur vulnaribilité.
Une épreuve entraîne toujours une tempête émotionnelle. Lutter contre elle est absolument contre productif. Mieux vaut accueillir en conscience et en les nommant les émotions qui jaillissent.
La sophrologie vous aidera à mettre du calme en vous, après une bonne régulation de vos émotions : accueil - identification - acceptation - appaisement.
Accueillir au quotidien le désagréable et l'agréable, le confortable comme l'inconfortable fait partie de la vie et renforce votre système immunitaire émotionnelle et psychique. Le non jugement permet de se décentrer et donc de scruter en permanence les perturbations et les sensations déplaisantes.
Qualifier, étiquetter juger en permanence est épuisant et fragilisant. Rien n'est moins favorable à la résilience que de poser un regard sans bienveillance sur soi.
Qelle est l'activité que vous pratiquez avec plaisir et qui a du sens pour vous ? Touver son ikigai, comme disent les Japonais à savoir ce qui vous donne l'envie de vous lever le matin, une mission de vie, un talent à exercer,un idéal à partager des gens à aimer.
C'est souhaitable de savoir bien gérer votre capital énergie, réguler vos émotions et gérer votre stress au lieu d'être débordés par eux
Listez tout ce qui vous fait du bien, vous nourrit, vous détend, vous réconforte ou vous inspire.Vous serez moins démuni face à l'épreuve et moins dépendant de votre entourage.
La sophrologie vous apportera alors une aide précieuse, en vous appropriant ses différentes techniques, que vous pourrez appliquer quotidiennement, pour un apisement relié du corps et du mental. Tout en douceur et en gagnant de l'autonomie, elle vous permettra de modifier vos objectifs de vie et vos priorités. Elle vous facilitera la mise en place d'une attitude de protection plus en harmonie avec vos principes, vos valeurs et vos aspirations.
Votre métamorphose se fera de l'intérieur, avec un élargissement de votre regard et de nouvelles perspectives..
Pourquoi cela m'est-il arrivé ? Est ce que je le méritais ? Comment aurai-je pu éviter cela ?
Ne vous épuisez pas à vivre dans votre tête en repassant le film des évènements en boucle et en organisant des débats avec vous-même. Si vous avez tendance à la surchauffe mentale, faites de la place dans votre agenda pour des activités physiques régulières.
Dès que vous sentez la rumination vous happer, débranchez vous en vous focalisant sur vos sens : sentez, écoutez, goûtez touchez et regardez attentivement.
Se dire que l'on est vivant et debout, est en soi une victoire et elle est à célébrer ! Prenez donc le temps de vous féliciter et de vous encourager. Une conscience de soi afûtée et un grand facteur de résilience. Mettez vous à l'écoute de vous même, soyez très attentifs aux messages que vous envoie votre corps et votre esprit. Cela vous aidera à répondre à vos besoins de manière juste.
Les 7 signes qui vous montrent que vous allez mieux
Les épreuves modifient le regard que l'on pose sur
soi
sur sa vie
et sur les autres